Un de mes followers (qui se reconnaitra) m’a prêté ce livre sur le plastique afin que je lui donne mon avis, que je partage avec vous ici.
Le livre est écrit par une consommatrice soucieuse de réduire son impact environnemental, notamment l’utilisation d’#emballages. Elle s’est tournée vers certaines sources d’information, très orientées, issues d’ONG ou des reportages TV comme Cash Investigation notamment.
Elle a alors considéré le plastique comme un matériau dangereux. Par exemple, on retrouverait du plastique dans le sang de tous les être humain, selon des études datant des années 50 où on commençait tout juste à utiliser le plastique dans notre quotidien. Ce qui est bien sûr totalement faux, à moins que les polymères, comme les protéines ne soient considérés comme des plastiques… Mais elle y croit. Et c’est ce qui compte finalement.
Dans une première partie elle explique d’où viennent les plastiques ainsi que leur histoire. Je ne sais pas comment, mais elle a réussi à y introduire le nom Monsanto dans l’historique avec « la maison du futur » exposée à Disneyland.
C’est bien la première fois que je vois cela dans l’historique des plastiques. Je comprends ici la volonté d’inclure tout ce qui est négatif contre les plastiques. Et ce sera le cas tout au long du livre. J’ai repéré des informations qui ne sont pas avérées et que l’on retrouve dans de nombreux sites web comme l’impact de la consigne en verre qui serait plus faible que celle du plastique jetable au bout de seulement 15 utilisations (en fait 50-60). Ou encore les chiffres de la production et de la pollution plastique qui ne correspondent pas à la bonne zone géographique.
Il y a une confusion entre les chiffres monde, USA, Europe et France par exemple.
Il y a également une confusion sur l’usage de certains additifs comme les plastifiants ou les retardateurs de flamme. Sans parler du rôle de l’ECHA et de la règlementation REACh, celle-ci ne s’applique pas (encore) aux plastiques. Seulement aux substances et produits chimiques.
On y retrouve aussi le discours de certains ONG contre le recyclage qui serait un « mirage », les plastiques ne seraient pas recyclables, il n’y aurait pas d’intérêt environnemental au recyclage etc. Son livre présente donc des alternatives aux plastiques, quoi qu’il en coûte. L’objectif est de réduire au maximum l’usage du plastique et non l’impact de sa consommation. C’est ce « quoi qu’il en coûte » qui est intéressant parce que je pense qu’il est assez répandu.
Ce que l’on retrouve, au-delà de ces éléments faux ou ces imprécisions c’est un vocabulaire associé à la peur, la crainte. On est dans l’émotionnel et l’autrice finalement se place en tant que consommatrice, à la recherche d’informations sur un sujet qu’elle ne maitrise pas.
Ce qu’elle y trouve l’effraie à juste titre. Et c’est en cela que ce livre est intéressant. Son parcours, sa volonté de réduire so impact, pour terminer à considérer le plastique comme un matériau à éviter quoi qu’il en coûte. Tout cela est lié à ses sources d’informations.
Le consommateur a besoin d’être informé de l’impact des plastiques ET de leurs alternatives. Il doit être maitre de son choix. Ce qui n’est pas le cas tant qu’il ne sera pas informé de manière factuelle. Il y a un certain militantisme dans les rapports de certaines ONG. Ce qui peut se comprendre. Mais le lecteur ne le sait pas forcément et ne voit pas la différence avec une information neutre et factuelle. Il est temps de lui donner accès à cette information.
Je peux vous recommander ce livre non pas pour vous informer mais pour lire le parcours d’une consommatrice dont les actions ont été orientées par les sources d’informations auxquelles elle a eu accès.
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